PVT Japon : Mai 2019

Travailler en tant que graphiste à Osaka : une expérience super enrichissante et de super collègues !

Mon PVT Japon / Mai 2019

Mon travail de graphiste à Osaka

Comment ça va les gens ? Moi de mon côté je commence vraiment à avoir un train de vie Japonais.. Métro boulot dodo haha. En effet j’ai trouvé un travail de graphiste en freelance depuis mi-mai, je n’ai donc pas bougé en dehors d’Osaka ce mois-ci. Je vais donc vous parler de mon expérience professionnelle, il y a des trucs intéressants à dire.
Avant de vous parler de mon expérience, je vous invite à regarder mon vlog sur Osaka que j’affectionne particulièrement. Je m’étais dis, que c’était dommage de ne pas avoir encore fait de vlog à Osaka alors que j’y vis haha. Du coup j’ai rattrapé mon erreur avec ce vlog. En plus on a un aperçu de mon lieu de travail dedans :

Expérimenter la vie japonaise

Et le train de vie d’un salaryman japonais

Cette expérience me rappelle l’un des aspects du PVT qui est intéressant. Pourvoir expérimenter de très près la vie dans un autre pays, au quotidien, ce que le voyage simple ne permet pas, même avec la meilleure volonté du monde. En effet, dans un contexte de vacances, on est de passage pour une courte durée, l’approche est donc totalement différente.

Bref, tout ça pour dire que ce que je vis actuellement est super enrichissant, à la fois personnellement et professionnellement.
D’un point de vue personnel je suis stimulé au quotidien en vivant la vie japonaise, entre le travail, les transports, manger, voir les amis le week-end. Je peux voir si les clichés qu’on se fait sur les Japonais sont vrais (comme la vie des salarymen, j’en parle après). Bref la vie Japonaise est tellement différente qu’en France. Ça nous permet d’ouvrir notre esprit, de prendre du recul sur nous-mêmes et notre façon de vivre. Ce qui en fait est l’un des aspect les plus importants du voyage selon moi.

S’adapter aux tendances graphiques Japonaises

D’un point de vue professionnel, c’est également très intéressant, car je travaille avec des collègues non-français, je m’inspire des tendances graphiques asiatiques, je réalise des visuels en japonais chinois et anglais. Une superbe expérience pour la suite ! J’accorde beaucoup d’importance à mon métier de graphiste que j’adore, et cette opportunité professionnelle est très enrichissante. Je travaille au quotidien avec des Hong-Kongais et Japonais, qui ont une façon de travailler et une vision du travail totalement différentes.

D’un point de vue graphique, les tendances et modes sont vraiment différentes, on ne communique pas de la même manière. C’est très inspirant. Par exemple aussi j’adore travailler avec les kanjis, qui offrent des possibilités graphiques très intéressantes : les kanjis sont pour moi comme du dessin (d’ailleurs en japonais “écrire” et “dessiner” ont le même verbe 書きます, ce qui montre que c’est la même chose pour eux), et il y a en plus l’écriture en vertical (en chinois et japonais) qui donne d’autres possibilités de composition d’image.

Mon travail de graphiste à WeWork Namba

Le principe des open-space

Je ne connaissais pas WeWork avant de venir ici. Il s’agit d’une entreprise qui possède de nombreux open-space dans les plus grandes villes du monde. Si vous ne connaissez pas le principe des open-space, en résumé il s’agit de bureaux “ouverts” ( lol merci Jean-Michel Bilingue !), dans le sens où plusieurs entreprises se partagent les mêmes locaux pour travailler, même si certaines parties sont privées évidemment.

Les open-space sont très prisés des start-ups, petites entreprises et freelances. En effet les avantages principaux sont des locaux généralement bien moins chers, et un EXCELLENT moyen de se faire du réseau solide et rapidement. En effet les gens, les métiers et connaissances se croisent, permettant une sorte de “collaboration”. Le concept des open-space est relativement récent et vient des USA, on en a beaucoup en Europe aussi . J’étais d’ailleurs très surpris en arrivant de constater qu’au Japon aussi le concept commence à se démocratiser. Pourquoi surpris ? Parce que les Japonais sont très conservateurs dans leur façon de travailler..

Une superbe vue du 27ème étages et des boissons à volonté

Pour en revenir à WeWork Namba donc. Je travaille donc au WeWork Osaka Namba, au 27ème étage du SkyO building (me donnant une vue magnifique sur la ville, voir photo ci-dessus). Il y à un autre WeWork à Osaka Umeda aussi. Et bien évidemment plusieurs à Tokyo, et même à Nagoya. WeWork c’est cool, car ils offrent le café et les bières (OUI VOUS AVEZ BIEN LU BIERES PRESSION OPEN BAR ET GRATUITES). Mais aussi le petit déjeuner le lundi matin, et organisent régulièrement des événements et conférences. Autre truc bien avec WeWork aussi, c’est que tu as un compte sur leur site internet, et tu peux rentrer en contact avec tous les membres WeWork du monde entier ! Parfait pour le réseau et trouver du travail. Dans mon cas même si je rencontre quelques personnes, je réseaute finalement très peu, mes compétences en Japonais étant limitées..

Parlons de mon travail ! Je travaille donc en ce moment avec une société Hong-Kongaise en tant que freelance Directeur Artistique. Cette société est dans le marché des minpaku ou “locations touristiques chez l’habitant”, comme le fait AirBnb quoi. En s’implantant dans le marché Japonais et dans la volonté de créer une nouvelle marque au Japon, mon job ici est la création de cette marque (nom, logo, identité graphique, site internet, communication), bref du lourd ! Surtout qu’ici je suis dans un environnement de communication en Anglais, Chinois et Japonais (oui on a une vision internationale !) Vous comprenez maintenant pourquoi c’est une expérience très enrichissante ! Pour avoir un aperçu du projet Minastay que j’ai réalisé, ça se passe ici sur Namba Studio !

Les clichés sur les salarymen japonais sont-ils fondés ?

OUI.

(Bon ok je vais développer)

D’un point de vue occidental, les salarymen japonais ont cette image de bosseurs acharnés, passant leur vie à travailler, vivant davantage entre collègues qu’avec leur famille, avec des réunions jusqu’à tard le soir et des soirées entre collègues aux izakaya. Physiquement ils se ressemblent tous, avec leur costard cravate, chemise blanche, chaussures de ville niquel, la petite valisette de travail et la serviette pour s’essuyer le front. Et bien ceci est TOTALEMENT VRAI, même si à nuancer un peu.

Comme je vous l’ai dit plus haut, je travaille dans un open-space. Ce qui fait que je vois tous les jours dans mon environnement des Japonais travailler, faire des réunions, etc.. Même si je travaille avec des Hong-Kongais, je me rends compte que la façon de travailler est similaire (mais plus prononcé chez les Japonais). Moi-même j’expérimente un peu ce train de vie car il m’arrive de faire des restos entre collègues le soir, ou de faire des réunions le soir.. Je ne compte pas trop mes heures haha. J’ai eu des échos comme quoi la façon de travailler des salarymen en Corée est similaire, et j’imagine que c’est la même chose à Singapour.

Un concept du travail très différent qu’en occident

Bref avec tout ça je me rends compte qu’en Asie en général (et pas qu’au Japon hein, le Japon est juste plus extrême), le concept du travail est vraiment différent qu’en Occident. Pour préciser je ne vais pas donner de jugement de valeur ici, juste constater les choses. Les asiatiques sont vraiment bien plus acharnés au travail (mais pas forcément plus efficaces), leur entreprise étant bien plus importante dans leur vie (jusqu’à plus important que la famille au Japon même, chose qui me dérange). Souvent quand on est salarié dans une entreprise en Asie, c’est pour la vie (comme le mariage ?? haha) ou pour de nombreuses années. Embaucher quelqu’un en Asie a un sens bien plus profond et important que chez nous, étant donné que ça va conditionner leur vie au quotidien et pour le long terme.

L’entreprise et les collègues sont comme une seconde famille. Les sociétés asiatiques sont beaucoup plus collectivistes : en travaillant, je contribue pour ma société et à un avenir meilleur pour mes enfants.

Ayant maintenant conscience de tout ceci, est-ce que je me vois avoir ce train de vie sur le long terme ? Difficile à dire aujourd’hui. Mais dans tous les cas c’est une expérience enrichissante.